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"Anthropossic-Park" ou les 5 piliers de la reconstruction d'un monde perdu

Sans même aborder la crise environnementale, cet article jette une lumière crue et sans concession sur l’effondrement systémique des murs porteurs de notre monde. Constructif, il cherche en fin de propos, à identifier les 5 piliers et les 5 principes qui permettront de reconstruire la société harmonieuse à laquelle chacun d’entre nous aspire. Accrochez-vous car il y aura du travail*.

· Société,Entreprise

La lecture quotidienne de la presse ou des notifications qui nous parviennent est un pensum qui donne la nausée, un calvaire dont la croix devient sans cesse plus lourde à porter. Les informations du jour brassent sans le dire le souffle étouffé d’un monde qui s’écroule, une sorte de « Jurassic Park » étrange dont le prédateur serait l’Homme lui-même et dont le nom déposé pourrait être : « Anthropossic Park ». Pas une seule journée sans que l’on nous parle du dérèglement climatique et des catastrophes qui saisissent la planète, du hurlement de la faune et de la flore, de l’anxiété des jeunes générations, des menaces de la guerre, de l’horreur des faits divers, de l’impuissance des pouvoirs publics, des risques macro-économiques ou pandémiques. Pour qui sait le voir, ces notifications mises bout à bout témoignent d’un monde qui tombe. Où que se pose le regard, le paysage et ses perspectives ne sont que ruines et désenchantement. Cycle naturel des hommes et de la vie, tous les repères qui ont fondé notre civilisation et qui nous ont construit glissent de plus en plus rapidement vers leur propre disparition, annonciateurs des temps meilleurs de l’après-crise ou de la pire barbarie. Jugez plutôt.

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Le monde du politique est perdu depuis longtemps. Sans vision, constituée de palinodies, de mensonges, d’alliances contre nature, de népotisme et d’intentions cachées (avec le monde de la finance et des lobbies notamment), la parole publique ne porte plus. Elle n’est plus écoutée que par elle-même et par le landernau médiatique qui dépend du fil fragile et impuissant de sa voix. Elle n’est qu’un bruit dont l’onde vient se heurter au hurlement de la rue. Les institutions ne jouent plus leur rôle puisque les politiques occupent les postes des structures indépendantes supposées les contrôler (Conseil d’État, Conseil constitutionnel…). Une large partie de la souveraineté est par ailleurs désormais confiée aux marchés financiers ou à des institutions supra-nationales (Europe, OMC...), technocratiques et non élues. Le terme d’ « écœurement » est apparu il y a quelques années dans les enquêtes d’opinion et plus de 80% des citoyens des grandes démocraties éprouvent un rejet profond de ses représentants. Symptôme d’une démocratie malade et impuissante, les électeurs ne votent plus qu’avec leurs pieds et l’abstention est désormais la grande gagnante prévisible des urnes. Cette situation dénoncée mollement le jour des élections, est oubliée le lendemain et renforce le risque systémique de déstabilisation de la société.

Le monde médiatique de son côté n’est plus le 4è pouvoir supposé réguler le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. Les grands médias sont aujourd’hui concentrés dans les mains de quelques magnats très proches du monde de la finance et de la sphère politique. Les médias "mainstream" traitent des mêmes sujets en utilisant quasiment les mêmes mots et les mêmes sources. L’Agence France Presse ne travaille par ailleurs qu’avec les Communiqués de presse qui lui parviennent. L’information est faite par ceux qui ont intérêt qu'on la traite et oublie le réel de tous ceux qui ne communiquent pas. Certains sujets qui mériteraient l’attention ne sont traités qu’à la marge : les médecines alternatives, le risque financier, les innovations, certaines mises en examen gênantes (Directeur de publication de l'AFP...) ou disculpations judiciaires, le droit de suite et l’interpellation des politiques en cas de mensonge avéré, les conséquences de décisions qu’ils prennent en matière énergétique, sanitaires, économiques... Les bonnes nouvelles ne représentent guère plus de 15% des contenus. Les officines appelées en bon français « fact checkers » sont elles-mêmes très contestables et soumises aux mêmes injonctions de leurs payeurs. Le chien lèche la main qui le nourrit et l'homme de la rue ne sait plus comment s'informer dans ce monde de "post-vérité". La diversité d’opinion est désormais régulée et un primat de la pensée cherche à modeler les esprits. A la décharge de la médiasphère, l’information d’investigation demande du temps et des moyens, les marges du secteur sont faibles, le lecteur potentiel a de moins en moins de temps pour lire et désire de moins en moins payer pour un contenu qu’il peut retrouver partout. En toute vérité, le secteur paye également une forme de paresse du lectorat car s’informer demande du temps, des efforts et une capacité (en recul) à comprendre l’actualité et la complexité du monde. La médiocrité engendre le déclin qui renforce à son tour la médiocrité.

Le monde de la justice se brise de son côté sur son absence de moyens et d’indépendance. Le « mur des Cons » a lézardé l’édifice et a fait apparaître la politisation de ceux qui ne devaient pas l’être. Les institutions supposées être indépendantes (le Parquet…) ne le sont pas tant que ça et la plupart des procès politiques sont rapides ou ralentis selon les circonstances et se terminent généralement par des non-lieux ou du sursis. Les politiques ne sont que très rarement convoqués sur les conséquences des décisions qu’ils prennent (désindustrialisation du pays, illettrisme et anarithmétisme, fermeture de centrales nucléaires, vente puis rachat de turbines stratégiques, invasion de la Libye, regroupement familial, gestion des crises, mensonges avérés…) et le droit de suite n’existe pas, pas même dans les urnes puisque le personnel politique reste le même et que le pouvoir médiatique est muselé. Jugée trop lente ou trop laxiste, les citoyens commencent à se faire justice eux-mêmes.

Le monde de la science et de la technologie ne fait pas exception au déclinisme ambiant. Le terme même de « progrès » qui a fait florès au XIXè et XXè siècle est abandonné au profit de celui d’"innovation". Le « progrès technique » porté en son temps par certains partis politiques progressistes suscite aujourd’hui davantage de craintes que d’espoirs. Dans la croyance ambiante, les "deep-fakes" (fausses interviews et mises en scènes...) vont venir flouter la frontière entre la réalité et la fiction, le transhumanisme va créer des surhommes qui vont asservir ceux qui n’auront pas les moyens de s’augmenter, l’intelligence artificielle et la robotique vont remplacer nos emplois et nos cerveaux. Il restera à l’homme les mondes virtuels des jeux-vidéo et de la drogue. Après l’Eden de la Genèse, l’homme sera chassé pour la 2è fois du lieu supposé installer son bonheur, notre société vit sa 2è chute originelle. Par surcroît, le déferlement du numérique renforce la capacité de contrôle des gouvernants, obsédés par l’optimisation et la poursuite d’un bien supposé universel et collectivisé. Dossier médical en ligne, diminution de la circulation des espèces et suivi en temps réel des dépenses individuelles, compteurs et boitiers communicants dans tous les foyers, croisement de tous les fichiers (fiscaux, amendes routières, bancaires, médicaux, judiciaires, domotiques…), les technologies sont susceptibles d’être mises au service du contrôle des populations (on l’a vu avec la crise pandémique) et du score social. A la croisée de 1984 et du Meilleur des mondes d’Huxley, certains rejettent et se détournent, d’autres s’enchantent et sont prêts à négocier une part de leur liberté au profit d’un peu plus de sécurité ou d’optimisation. La fronde et la dissidence en tout cas sont en chemin.

Le monde de la santé est lui-même sous respirateur articiel : urgences, pédiatrie, dialyse…, malgré le dévouement et l'épuisement des soignants, les hôpitaux sont au bord de l’embolie et gérés comme un banal centre de gestion (diminution constante du nombre de lits, pilotage par tableaux de bord…). Le scandale des maisons de retraite renforce le malaise et le sentiment d’éloignement du monde du soin avec la part la plus digne de notre humanité. L’intense lobbying des laboratoires pharmaceutiques nourrit la défiance des patients et laissent planer le doute de la compromission politique ; à titre d’exemple, le contrat que Pfizer a passé avec les marchés européens durant la crise pandémique n’est pas encore accessible. La filière pharmaceutique peine aujourd’hui à recruter de nouveaux pharmaciens auprès des étudiants. Du côté des praticiens, les déserts médicaux s’accentuent, de plus en plus encadrés par les autorités sanitaires, les médecins ne peuvent plus prescrire librement et l'Ordre des Médecins convoque à tour de bras les confrères. Plusieurs fois millénaire, l’herboristerie est mise à mal (obligation et complexité de l'agrément européen, pas de diplôme reconnu), la médecine intégrative a du mal à exister.

Le monde de l’école et de l’enseignement est un naufrage. Malgré le 2è poste budgétaire du pays après le remboursement de la dette, la position de la France dans les classements internationaux est médiocre (25è sur 64 pays en 2022, dernier européen en mathématiques sur le récent classement PISA, la 1ère université française citée dans le classement de Shangaï est 16è, la 2è est 40è au niveau mondial). Le climat scolaire est l’un des plus dégradés au monde, l’alphabétisation est en berne, le vocabulaire s'appauvrit et le passé simple a vécu. Mal payés, corsetés dans leurs méthodes pédagogiques et victime de la montée de la violence, la filière peine à recruter de nouveaux professeurs. A titre d'exemple, 4000 professeurs de mathématiques manquent à l’appel et le ministère de l’éducation nationale hésite à diminuer le niveau du concours pour améliorer le gréement des postes, les meilleurs étudiants partent dans le privé. Pourtant au cœur de la vie de la cité et suscitant un intérêt croissant de la part des cadres, les métiers manuels sont insuffisamment promus. Sur le plan académique et comme on l’a vu lors de la crise du Covid, les revues scientifiques les plus prestigieuses comme « The Lancet » publient des études bidonnées au service des pouvoirs constitués, qui sèment le doute sur l’objectivité réelle des publications académiques. La crise pandémique a par ailleurs mis en évidence que le doute et le débat, au cœur de tout raisonnement scientifique, n’avait globalement pas droit de cité.

Le monde de la nation et l’universalisme à la Française s’éloignent. Certains quartiers quittent les territoires de la République au nom d’autres valeurs (la loi du plus fort, le fondamentalisme religieux), les femmes se voilent, la violence s’installe, l’identité du pays et les principes républicains et universalistes reculent. Les lumières héritées du XVIIIe siècle perdent de leur éclat. Jamais la nation n’a été aussi fracturée entre croyants et non croyants, entre urbains et ruraux, entre jeunes et anciens, entre pro et anti-pass, entre techno-confiants et techno-défiants, entre souverainistes et mondialistes, entre wokistes et non-wokistes, entre blancs et non blancs, entre vegan et non vegan, entre régions et pouvoir central, entre riches et classe moyenne déclinante, entre le peuple et ceux qui sont supposés les représenter. Les repères anciens tombent, la tolérance s’émousse et le communautarisme s’installe, à telle enseigne que certains doutent désormais que la France atomisée soit encore gouvernable.

Le monde religieux est ébranlé de tous côtés. La religion catholique est affaiblie par les scandales de pédo-criminalité et la baisse de la pratique religieuse ; l’islam ne parvient pas à se débarrasser de ses mouvements les plus radicaux et à toiletter son canon idéologique pour l’aider à rejoindre notre siècle (la relation au corps de la femme et l’égalité entre les sexes, l’acceptation de l’apostasie, la coexistence politique des religions…). Sur le plan scientifique, la recherche reconsidère en profondeur le rapport à la mort (expériences de mort imminente et survie de l'âme…), requestionne la notion même de conscience (états de conscience globalisée…), de temps (qui n’existerait pas) et de matière (qui ne serait en définitive qu’énergie) dans un mouvement appelé aujourd’hui la « post-matérialité ». Ces découvertes scientifiques réinterrogent en profondeur les croyances philosophico-religieuses et convoquent une spiritualité plus laïque, « a-religieuse » ou « trans-religieuse », un comble quand on se rappelle que "religion" s'assimile à "relier".

Le monde de la sexualité est lui-même bousculé par des mouvements relativistes qui contestent la notion binaire de sexe ou de genre. Un homme peut se sentir femme, une femme se sentir ou devenir homme, la vie peut s’envisager sans pratique sexuelle, avec un partenaire de même sexe ou multiples (poly-amour). Certains courants "woke" contestent aujourd'hui les mouvements féministes au nom de la relativité même de la notion de "femme". Les hommes seront demain enceints, la Chine travaille sur des utérus artificiels pour pallier la baisse drastique de leur natalité. La pornographie est omniprésente, la perte des repères est partout, la confusion sexuelle des jeunes est aujourd’hui totale et 39% s'interrogent sur l'intérêt même d'avoir des enfants.

Le monde de l’économique n'est pas épargné. Le secteur de l’énergie démontre s’il en était besoin que le marché pour le marché ne signifie rien, que la "concurrence pure et parfaite" n'existe pas, que tout marché nécessite un minimum de régulation, que l’exception et le cas par cas peuvent exister. Le comportement agressif et obsidional de la Chine ou de la Russie attestent que l’ouverture des marchés, même asymétrique en leur faveur, ne favorise pas l’installation de la démocratie. Nous vivons la fin de la naïveté et de l’auto-conviction. L’économique (comme le géopolitique avec l’Ukraine ou Taïwan) démontre que le principe de nation est encore vif, même en Europe où la Pologne préfère s’équiper de centrales nucléaires ou d’avions de chasse américains, la Hongrie s’alimenter au gazoduc russe ou l’Allemagne interrompre ses partenariats d’armement avec la France et commercer en solo avec l'Empire du Milieu. La quantité de monnaie qui circule, l'endettement et la financiarisation des échanges (toujours pas de séparation entre les activités de banques de crédit et d'investissement, algorithmisation des actes de ventes et d'achat...) annoncent une crise structurelle et systémique de grande envergure. Le monde économique danse sur un volcan.

Le monde de l’entreprise est en train de céder à son tour. Au cœur du réel et parce qu’à l’origine de la paye de 25 millions de salariés, on pensait le monde de l’entreprise à l’abri de cette vague de contestation et de remise en cause. Il n’en est rien. L’entreprise est le dernier avatar de notre monde qui tombe, le dernier maillon qui nous arrimait encore au monde d’avant mais qui est en train de fléchir sous nos yeux. Le monde de l’entreprise actuel est un monde où le fait de gagner un salaire ne suffit plus pour garantir un niveau de vie décent, où un collaborateur est interchangeable, où ceux qui travaillent ne se sentent pas considérés et exister en tant qu’humain, où près de 10% de la population active est en burnout, où 7% seulement des salariés se déclarent engagés, où l’entreprise ne fait plus rêver, où la vitesse et l’algorithme sont partout et l’humanité perdue entre le 0 et le 1. Au sein de ces entreprises qui vont « de plus en plus vite vers nulle part" selon le mot du sociologue Jacques Ellul, on feint de s’étonner des mouvements du "Quiet quiting" (démission silencieuse et engagement minimum), de la "grande démission", du "slashing" (création à côté de son activité de salarié, d’une activité personnelle plus motivante), de la demande accrue de CDD au détriment des traditionnels CDI (qui rend impossible la fidélisation et le sentiment d’appartenance), du "full-remote" (ou 100% distanciel) qui traduit même dans les mots, la volonté de « mise à distance » de ce monde que l’on cherche à éviter et qui nous fait espérer la retraite au plus tôt. Absentéisme, stress, démotivation, les indicateurs clignotent depuis des lustres. Après des années d’abus et d’incurie, les employeurs découvrent aujourd’hui dans la douleur, que le rapport de force s'est inversé et qu'il devient difficile de recruter et fidéliser un profil de qualité. Le mercenariat va devenir la règle.

Politique, médiatique, scientifique, médical, juridique, académique, religieux ou économique, ces mondes qui tombent ressemblent au vêlage des glaciers qui provoquent des tsunamis et détruisent les villages alentours. Leur chute va créer des tensions croissantes et cumulatives entre ceux qui défendent le monde d’avant et ceux qui souhaitent installer LEUR monde d’après. Irréductibles, ces confrontations viendront s’ajouter à la crise climatique et biodiversitaire et risquent de provoquer de véritables dislocations sociétales : en France, aux États-Unis, au Brésil… Les politiques en jouent et surfent sur la crainte de la déliquescence pour asseoir leur pouvoir, se laissent tenter par la "deilocratie" (ou "phobocratie", le pouvoir par la peur), plus efficace à manipuler les foules que la vieillissante démocratie, mais conflictualisante et entropique dans la durée.

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Sur les décombres enfumés rapidement présentés, se pose à présent la question logique de la reconstruction. L’équipe de secours envoyée sur place se doit d’examiner les murs qui restent porteurs et sur lesquels réinstaller durablement l’harmonie de notre société à venir. Les 5 piliers qui semblent résister à la dévastation ambiante paraissent être les suivants :

  1. La nature en ce qu’elle était AVANT l’émergence du monde industriel, à entendre comme un Tout (l’Humain EST la nature) et non comme une juxtaposition,
  2. Les communautés d’appartenance (culturelles, sportives, religieuses...) en résonance avec notre 3è instinct de mammifère : l’instinct grégaire,
  3. La famille (conjugal, parental) qui est très abîmée mais à laquelle les jeunes restent encore très attachés (mémoire atavique), (2è instinct de mammifère : la reproduction)
  4. Soi, dans son intégrité de corps, de cœur et d’esprit ou de conscience (1er instinct : la survie),
  5. La transcendance et le spirituel qui sont un appel qui sourd en chaque être humain.

Ces 5 piliers peuvent être présentés sous la forme des trois mondes taoïstes du Ciel, de l’Homme et de la Terre :

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Pour porter durablement l’harmonie des sociétés à venir, ces 5 piliers devront répondre aux 5 principes suivants :

  1. La spiritualité (que l'on ne cherchera volontairement pas à définir pour des raisons de concision et permettre la libre interprétation) est le premier des piliers. Au cœur de l’harmonie, il devra inspirer chacun des 4 autres piliers
  2. Chacun des piliers se retrouve dans le pilier de « Soi ».
  3. Une relation épanouie de soi avec chacun des piliers (dialogue intérieur, activité physique et sexuelle équilibrée, vie affective et sociale épanouie, connexion avec les plans subtils) seront les meilleurs moyens de résister à un monde de plus en plus entropique,
  4. Aucune communauté ne doit être exclusive. Toute communauté future (de pratique, de croyance, de partage…) se doit d’être tolérante et ouverte. L’appartenance à une communauté ne doit pas se considérer comme une frontière mais au contraire comme une occasion d’enrichissement et de partage

  5. Chacun des 5 piliers doit être équilibré et inclure celui qui le précède, un peu à l’image des 6 niveaux logiques de Dilts ou des holons de Ken Wilber. Le plan de la spiritualité contient celui de la nature qui contient celui de la communauté qui contient celui de la famille qui contient enfin le plan individuel. Sous une forme plus mathématique et de la théorie des ensembles, on obtient la séquence suivante :
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Un taoïste aurait rappelé le passage du Tao Te King où il est dit que l'Homme dépend des lois de la Nature et que la Nature dépend des lois du Ciel.

Ce modèle suppose une prise de conscience et mise en action individuelle et collective résolue. Il pourrait naturellement donner lieu à quantité d’interprétations et de contestations plus ou moins académiques. A bien y réfléchir cependant, on découvre que le « monde d’après » se rapproche étrangement d’« avant le monde d’avant », d'avant le monde industriel. La technologie en plus, il trouve des proximités surprenantes avec les sociétés traditionnelles passées (le village) et avec les sociétés des peuples racines. C'est ainsi qu'il nous paraît essentiel désormais d’associer les sages des tribus autochtones dans la construction du monde de demain sous la forme d’un Conseil supra-national consultatif par exemple, au même titre que l'ONU. Ils poseront peut-être la question de la natalité débordante de notre espèce, nous apporteront des méthodes pour obtenir la concorde et le consensus, les moyens d’entretenir une relation sage au vivant et à la nature, le moyen de se connecter avec les plans subtils.

Les pouvoirs publics et constitués auraient intérêt à se pencher sans délai sur les 5 piliers et sur les 4 principes associés pour construire la civilisation d'harmonie à venir, qui elle-même et conformément aux lois du vivant, sera amenée à évoluer, à grandir, à se fortifier puis à mourir pour nourrir le prochain cycle.

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* Le texte souligné renvoie à des sources bibliographiques.